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Témoignage : Krohne S.A.

Maintien et reclassement d'un salarié en entreprise.



Entreprise :
KROHNE SA
Quartier des Ors
BP 98
26100 ROMANS
   
Activité : Fabrication d'instrumentation scientifique et technique.
Effectif du site : 180 salariés
 
 
Personnes rencontrées :
Isabelle BARADEAU, Directrice des Ressources Humaines

"Je craignais que l'entreprise utilise la reconnaissance COTOREP pour se séparer de moi".

Ces propos de la salariée montrent combien dans un cas de maintien en emploi, il est parfois plus difficile de convaincre le salarié que l'entreprise. Cette difficulté est due à la méconnaissance du service maintien en emploi, mais également d'une grande appréhension face à l'étiquette de travailleur handicapé.
Pourtant, malgré les réticences de départ, le maintien en emploi va se réaliser.

"En effet, explique Madame BARADEAU, lorsque le MEDEF Drôme et sa structure spécialisée I.D.E.E Information pour le Développement de l'Emploi dans les Entreprises est venue nous informer sur la question des travailleurs handicapés, j'ai tout de suite pensé au cas d'une de nos salariés qui est présente dans l'entreprise depuis 28 ans et pour laquelle une problématique de maintien dans l'emploi allait naître, compte tenu des nouvelles méthodes de travail appliquées dans l'entreprise et des difficultés pressenties pour la reclasser. Connaissant ses réticences, j'ai pensé qu'il était plus judicieux de faire intervenir un organisme extérieur, plutôt que nous le fassions nous même."

En effet, la salariée qui occupe un emploi administratif au sein de l'entreprise KROHNE S.A, éprouvait des difficultés à tenir son poste de travail, notamment au niveau de la gestuelle (amplitude des bras limitée), des postures et de la manutention. De son côté, l'entreprise se demandait comment optimiser son travail, mais se trouvait systématiquement bloquée devant les difficultés de faire évoluer sa charge de travail et ses tâches.


Suite à sa visite dans l'entreprise, le chargé de mission d'I.D.E.E. explique la situation à la cellule maintien en emploi de la Drôme et sollicite son intervention.
Après avoir consulté le médecin du travail sur la pertinence de cette intervention et avec son accord, Colette FABRE de la cellule maintien en emploi de la Drôme provoque une réunion sous forme de groupe de travail le 11 janvier 2001 (réunissant l'employeur, la salariée concernée, le médecin du travail, la représentante de la cellule maintien en emploi) afin notamment, de convaincre la salariée de l'opportunité de lancer une reconnaissance COTOREP.
"Au début je l'ai très mal vécu. Je pensais que cela était un prétexte de la part de l'entreprise pour se séparer de moi. En fait, j'avais l'impression d'être remise en cause dans mon travail, d'autant plus que depuis quelque temps, j'étais toute seule dans un bureau à coté des archives et donc je ne voyais quasiment personne de la journée. Cela en devenait oppressant".
Finalement, la réunion quadripartite va permettre de lever les dernières réticences de la salariée et surtout de lui montrer que la reconnaissance COTOREP allait lui servir dans l'amélioration de ses conditions de travail.


D'ailleurs, dans les semaines qui ont suivi, les services d'envoi et de réception du courrier ont été regroupés au premier étage, au cœur des locaux administratifs de l'entreprise.


Le travail de la salariée est devenu suite à ses modifications, plus diversifié et moins routinier. Un ergonome du cabinet Actitudes s'est rendu dans l'entreprise dés le 19.02.01, afin d'appréhender l'activité globale et de définir les premières pistes de solution.

Aujourd'hui une chose est sûre, la salariée va pouvoir bénéficier d'un nouveau matériel informatique adapté à son handicap, mais également d'un classeur rotatif de type Cardex, afin de lui éviter au maximum, les manipulations en hauteur.
Une prochaine réunion avec la salariée, l'ergonome et le médecin du travail devrait préciser les pistes d'aménagement du poste de travail de la salariée.
Voilà un maintien en emploi qui a été concrétisé rapidement, puisqu'il a fallu moins de 3 mois pour le réaliser et le finaliser.

En conclusion pourtant, Mme BARADEAU la directrice des ressources humaines le dit sans détour "pour une fois cela s'est bien passé et j'en suis très satisfaite, car habituellement les dossiers concernant des travailleurs handicapés sont difficiles à gérer. En ce qui concerne par exemple, l'embauche d'une personne reconnue travailleur handicapé, le plus difficile, c'est certes d'obtenir l'adéquation entre le poste de travail et la personne , mais surtout de la faire accepter en interne. Tant que le handicap ne se voit pas cela ne pose en général aucun problème".

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texte mis à jour le :  9 avril 2001

          
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